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Une question que vous pourriez vous poser est pourquoi les mouches se frottent les pattes !
Nous avons tous déjà observé cette action : une mouche se pose sur la table et aussitôt, commence à se frotter les pattes. Ce n’est pas parce qu’elle est contente à l’idée de se régaler, comme cela pourrait être le cas pour nous, êtres humains. Non, si la mouche effectue ce mouvement, c’est pour des raisons d’hygiène.
En effet, après s’être posée sur un endroit potentiellement sale, la mouche a besoin de nettoyer ses pattes.
1- Les pattes sont pourvues de poils sensoriels
Les insectes ont la capacité de détecter leur environnement (température, humidité, mouvement, odeurs, vibrations, etc.) en utilisant de petits poils sensoriels dispersés sur leur corps. Les pattes des mouches sont particulièrement sensibles à ces stimuli. Même une petite particule de poussière ou de pollen peut perturber leur perception.
C’est pourquoi les mouches ont constamment besoin de se frotter les pattes pour les débarrasser de toute saleté.
2- Les bactéries se nourrissent de miettes et de débris laissés par les insectes
Malheureusement, en accomplissant cette action qui peut leur être bénéfique, les mouches peuvent contaminer nos aliments. D’après les experts, les pattes de ces insectes sont couvertes d’un grand nombre de bactéries.
En effet, les mouches se nourrissent de divers aliments tels que les fruits, les légumes, les plaies et même les excréments, qui peuvent contenir les bactéries responsables de la fièvre typhoïde et du choléra.
3- Nettoyage des pattes
Il est ironique qu’une mouche donne l’impression d’être un notaire malhonnête en se frottant discrètement les pattes. Cette habitude est agaçante.
Elle a un aspect pratique et non lié à un complot : elle se nettoie les poils de ses pattes. Elle n’a pas besoin de s’épiler pour paraître plus esthétique car les poils de ses pattes sont des capteurs sensoriels importants. Comme la plupart des insectes, elle possède des organes sensoriels externes tels que des « poils » ou des antennes pour interagir avec le monde extérieur en raison de son exosquelette rigide et parfois épais.
Les mouches ont pour habitude de nettoyer leurs poils des poussières et pollens qui s’y accumulent et nuisent à leur perception. Ces poils leur sont utiles pour détecter la chaleur, l’humidité, les odeurs, ainsi que pour goûter leur nourriture et s’orienter dans l’espace. Ils leur permettent également de sentir la force du vent et de l’utiliser pour faciliter leur vol.
Les araignées possèdent également des organes recouvrant leur corps, tels que les trichobothries, qui sont particulièrement sensibles et leur permettent de détecter les vibrations de l’air provoquées par les battements d’ailes de leurs proies.
Vous savez maintenant pourquoi les mouches se frottent les pattes !
L’histoire des vibrisses
Notez que les insectes ne sont pas les uniques animaux à posséder ces prolongements nerveux. En réalité, la plupart des animaux en possedent: les célèbres vibrisses des félins, tels que les moustaches du chat, sont également des terminaisons sensorielles. Cependant, la différence réside dans le fait que ce ne sont pas les poils eux-mêmes qui sont les organes ! Mais qu’ils sont connectés en profondeur sous la peau à des terminaisons nerveuses qui fournissent de nombreuses informations. Par exemple, les 24 vibrisses des félins (si vous avez du temps à perdre, vous pouvez les compter) peuvent même détecter les courants d’air et ainsi repérer la présence d’un obstacle à proximité.
Les vibrisses ont également pour fonction de mesurer la force du vent avant un saut périlleux et d’indiquer sa direction pour détecter les odeurs. Contrairement à la croyance populaire, la coupe de ces attributs n’affecte en rien le chat (la terminaison nerveuse se trouve sous la peau, pas dans le poil) et celui-ci repoussera en seulement deux à trois mois. Cependant, cela peut grandement perturber ses mouvements et lui donner l’apparence d’un chat en état d’ébriété. Et même si les félins ont les vibrisses les plus belles et les plus flamboyantes, la plupart des mammifères en possèdent également. Même l’homme : nos vibrisses se trouvent dans les poils de notre nez. Moins charmantes que celles du chat, ces dernières sont souvent négligées en termes de fonction sensorielle.